Eric Breteau .com

"Courage et dévouement"

Même dans l'adversité, je reste fidèle à ma devise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment une opération humanitaire, au but noble et juste, visant à secourir des enfants menacés de génocide dans la province soudanaise du Darfour, devient en quelques heures une abominable affaire de trafic d'enfants ?

 

Pourquoi des femmes et des hommes courageux et dévoués, médecins urgentistes, infirmières, sapeurs-pompiers, agissant bénévolement au péril de leurs vies, deviennent après seulement quelques dépêches AFP d'horribles criminels lynchés par les médias et jetés en prison ?

 

Parce qu'ils ont osé défier les "puissants". Parce qu'une toute petite organisation humanitaire a agi là où l'ONU et les grandes ONG internationales restent passives quand s'accomplissent les pires crimes contre l'Humanité.

Le Rwanda et le Sud-Soudan n'ont pas servi d'exemples, et le Darfour est devenu un mouroir dans l'indifférence totale de la Communauté Internationale.

L'Arche de Zoé est intervenue, elle, concrètement et efficacement, pour sauver des enfants d'une mort certaine.

 

L'affront était trop grand et le symbole trop fort pour que la "punition" ne soit pas exemplaire à l'égard de ces humanitaires déterminés.

Et tant pis si cela conduit à mettre des innocents en prison, à briser leurs vies, à humilier leurs proches, et, pire que tout, à renvoyer des enfants dans l'enfer d'une zone de génocide !

 

L'Arche de Zoé n'est pas qu'une "affaire" ou un "fait divers" qui a fait les choux gras de médias en quête de buzz et d'audimat, c'est avant tout un combat d'hommes et de femmes qui se sont battus pour un idéal humaniste dans un monde devenu fou et profondément inhumain.

 

Retour sur cette expérience de gens ordinaires confrontés à des situations extraordinaires.

L'origine de L'Arche de Zoé

L'Arche de Zoé a été créée en janvier 2005, pour venir en aide aux enfants victimes du Tsunami du 26-12-2004 en Asie du Sud-Est, plus particulièrement à Banda Aceh, au Nord de l'île de Sumatra en Indonésie.

 

Comment une opération humanitaire, au but noble et juste, visant à secourir des enfants menacés de génocide dans la province soudanaise du Darfour, devient en quelques heures une abominable affaire de trafic d'enfants ?

 

Pourquoi des femmes et des hommes courageux et dévoués, médecins urgentistes, infirmières, sapeurs-pompiers, agissant bénévolement au péril de leurs vies, deviennent après seulement quelques dépêches AFP d'horribles criminels lynchés par les médias et jetés en prison ?

 

Parce qu'ils ont osé défier les "puissants". Parce qu'une toute petite organisation humanitaire a agi là où l'ONU et les grandes ONG internationales restent passives quand s'accomplissent les pires crimes contre l'Humanité.

Le Rwanda et le Sud-Soudan n'ont pas servi d'exemples, et le Darfour est devenu un mouroir dans l'indifférence totale de la Communauté Internationale.

L'Arche de Zoé est intervenue, elle, concrètement et efficacement, pour sauver des enfants d'une mort certaine.

 

L'affront était trop grand et le symbole trop fort pour que la "punition" ne soit pas exemplaire à l'égard de ces humanitaires déterminés.

Et tant pis si cela conduit à mettre des innocents en prison, à briser leurs vies, à humilier leurs proches, et, pire que tout, à renvoyer des enfants dans l'enfer d'une zone de génocide !

 

L'Arche de Zoé n'est pas qu'une "affaire" ou un "fait divers" qui a fait les choux gras de médias en quête de buzz et d'audimat, c'est avant tout un combat d'hommes et de femmes qui se sont battus pour un idéal humaniste dans un monde devenu fou et profondément inhumain.

 

Retour sur cette expérience de gens ordinaires confrontés à des situations extraordinaires.

L'origine de L'Arche de Zoé

L'Arche de Zoé a été créée en janvier 2005, pour venir en aide aux enfants victimes du Tsunami du 26-12-2004 en Asie du Sud-Est, plus particulièrement à Banda Aceh, au Nord de l'île de Sumatra en Indonésie.

 

La génèse de l'opération humanitaire

en faveur du Darfour

Opération lancée le 28 avril 2007

La génèse de l'opération humanitaire

en faveur du Darfour

Opération lancée le 28 avril 2007

En 2003, l’état Soudanais décide de lancer une épuration ethnique dans l’ouest du Soudan, le Darfour, afin de pouvoir vendre les sous-sols miniers et pétroliers à de grandes compagnies occidentales. Il commence à massacrer plusieurs ethnies dont principalement les Four. Après avoir déjà massacré plus de 2 millions de personnes au Sud Soudan entre 1983 et 2002, la réputation d’assassins du régime de Khartoum n’est plus à faire et on peut légitimement craindre le pire au Darfour.

 

En 2005, l’ONU recense déjà plus de 300 000 morts. En 2007, on en dénombre plus de 550 000.

 

A cette période, début 2007, l’UNICEF estime que 75 enfants meurent chaque jour au Darfour !

Il est donc urgent d'agir.

 

En 2003, l’état Soudanais décide de lancer une épuration ethnique dans l’ouest du Soudan, le Darfour, afin de pouvoir vendre les sous-sols miniers et pétroliers à de grandes compagnies occidentales. Il commence à massacrer plusieurs ethnies dont principalement les Four. Après avoir déjà massacré plus de 2 millions de personnes au Sud Soudan entre 1983 et 2002, la réputation d’assassins du régime de Khartoum n’est plus à faire et on peut légitimement craindre le pire au Darfour.

 

En 2005, l’ONU recense déjà plus de 300 000 morts. En 2007, on en dénombre plus de 550 000.

 

A cette période, début 2007, l’UNICEF estime que 75 enfants meurent chaque jour au Darfour !

Il est donc urgent d'agir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre 2004 et 2007, 16 résolutions des Nations Unies condamnent les massacres des populations civiles du Darfour mais comme toujours en pareil cas la communauté internationale reste impuissante à faire cesser les massacres et à protéger les populations du Darfour victimes de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’actes de génocide. Ce n’est qu’en 2010 finalement que la Cour Pénale Internationale lance un mandat d’arrêt contre le Président Soudanais Omar El Béchir sans pour autant réussir à le faire arrêter ni à faire stopper les massacres au Darfour qui continuent encore aujourd’hui.

 

En mars 2007, une ONG française, L’Arche de Zoé, décide de venir en aide à la population du Darfour. Après un voyage de reconnaissance au Darfour en avril 2007, l’ONG estime qu’une intervention sur place au Darfour n’est pas envisageable compte tenu de l’insécurité qui règne sur place et compte tenu des entraves délibérées du régime Soudanais aux organisations humanitaires. Elle décide alors, puisqu’une assistance sur place n’est pas possible, d’organiser une évacuation massive d’enfants du Darfour pour d’une part mettre ces enfants vulnérables à l’abri des massacres, et d’autre part forcer les états occidentaux à réagir face à ce génocide plutôt que de palabrer stérilement dans les salons dorés des Nations Unies.

 

Afin d’agir dans le cadre légal, L’Arche de Zoé s’entoure de conseils d’avocats pour organiser une opération conforme au droit international et s’appuie sur la Déclaration Universelle des Droits de L’Homme de 1948 et sur la Convention de Genève de 1951 portant sur la protection des victimes de guerre, permettant de justifier l’évacuation des victimes du génocide au Darfour pour leur permettre d’obtenir l’asile dans un pays ou leur vie et leur sécurité ne sera pas menacée. Afin d’agir en toute transparence, L’Arche de Zoé informe, dès le mois d’avril 2007, les médias mais aussi la Présidence de la République, les Ministères et l’ensemble du parlement (Assemblée Nationale et Sénat).

 

En septembre 2007, L’Arche de Zoé lance au Tchad, à la frontière ouest du Darfour, une opération de regroupement d’enfants orphelins du Darfour, avec l'appui logistique de l'Armée Française basée au Tchad.

Par l’intermédiaire de chefs de tribus soudanais, L’Arche de Zoé accueille dans ses 2 bases situées à l’Est du Tchad plus d’une centaine d’enfants originaires du Darfour, qu’une équipe humanitaire, composée d’une trentaine de médecins urgentistes, infirmières et sapeurs-pompiers,  prend en charge afin d’assurer les soins médicaux de base et la renutrition avant une évacuation vers la France.

Toujours dans un souci de transparence, L’Arche de Zoé a invité 3 journalistes à suivre l’opération de l’intérieur pour filmer l’accueil et la prise en charge de ces enfants du Darfour.

 

Pour éviter que les enfants évacués vers la France ne fassent la douloureuse expérience d’un parcage en zone de rétention ou d’un placement dans un orphelinat saturé, L’Arche de Zoé organise en France un réseau de 260 familles d’accueil qui s’engagent à prendre en charge bénévolement et à accueillir dans leurs foyers les enfants réfugiés du Darfour. Ce réseau de famille d’accueil s’organise en association indépendante (le COFOD) afin de bien distinguer l’action humanitaire sur le terrain réalisée par L’Arche de Zoé et l’accueil en France par des familles bénévoles sous l’autorité des autorités Françaises et notamment l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).

 

Fin octobre 2007, face à un regain de tension dans l’Est du Tchad et l’imminence d’une attaque de rebelles Tchadiens sur la ville d’Abéché ou est stationnée l’équipe de L’Arche de Zoé, une première évacuation de 103 enfants orphelins du Darfour (dont 98 sont orphelins de leurs 2 parents et 5 sont orphelins de leur mère) est décidée et programmée pour le 25 octobre à 7h30 du matin. Un avion de ligne Boeing 757 est affrété pour transporter les 103 enfants depuis l’aéroport international d’Abéché (Est du Tchad) à l’aéroport international de Reims-Vatry dans l’est de la France où les enfants doivent être présentés à la Police aux Frontières pour l’obtention d’un sauf-conduit qui leur permettra de pénétrer sur le territoire Français pour pouvoir ensuite entamer les démarches d’une demande d’asile.

 

 

Entre 2004 et 2007, 16 résolutions des Nations Unies condamnent les massacres des populations civiles du Darfour mais comme toujours en pareil cas la communauté internationale reste impuissante à faire cesser les massacres et à protéger les populations du Darfour victimes de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’actes de génocide. Ce n’est qu’en 2010 finalement que la Cour Pénale Internationale lance un mandat d’arrêt contre le Président Soudanais Omar El Béchir sans pour autant réussir à le faire arrêter ni à faire stopper les massacres au Darfour qui continuent encore aujourd’hui.

 

En mars 2007, une ONG française, L’Arche de Zoé, décide de venir en aide à la population du Darfour. Après un voyage de reconnaissance au Darfour en avril 2007, l’ONG estime qu’une intervention sur place au Darfour n’est pas envisageable compte tenu de l’insécurité qui règne sur place et compte tenu des entraves délibérées du régime Soudanais aux organisations humanitaires. Elle décide alors, puisqu’une assistance sur place n’est pas possible, d’organiser une évacuation massive d’enfants du Darfour pour d’une part mettre ces enfants vulnérables à l’abri des massacres, et d’autre part forcer les états occidentaux à réagir face à ce génocide plutôt que de palabrer stérilement dans les salons dorés des Nations Unies.

 

Afin d’agir dans le cadre légal, L’Arche de Zoé s’entoure de conseils d’avocats pour organiser une opération conforme au droit international et s’appuie sur la Déclaration Universelle des Droits de L’Homme de 1948 et sur la Convention de Genève de 1951 portant sur la protection des victimes de guerre, permettant de justifier l’évacuation des victimes du génocide au Darfour pour leur permettre d’obtenir l’asile dans un pays ou leur vie et leur sécurité ne sera pas menacée. Afin d’agir en toute transparence, L’Arche de Zoé informe, dès le mois d’avril 2007, les médias mais aussi la Présidence de la République, les Ministères et l’ensemble du parlement (Assemblée Nationale et Sénat).

 

En septembre 2007, L’Arche de Zoé lance au Tchad, à la frontière ouest du Darfour, une opération de regroupement d’enfants orphelins du Darfour, avec l'appui logistique de l'Armée Française basée au Tchad.

Par l’intermédiaire de chefs de tribus soudanais, L’Arche de Zoé accueille dans ses 2 bases situées à l’Est du Tchad plus d’une centaine d’enfants originaires du Darfour, qu’une équipe humanitaire, composée d’une trentaine de médecins urgentistes, infirmières et sapeurs-pompiers,  prend en charge afin d’assurer les soins médicaux de base et la renutrition avant une évacuation vers la France.

Toujours dans un souci de transparence, L’Arche de Zoé a invité 3 journalistes à suivre l’opération de l’intérieur pour filmer l’accueil et la prise en charge de ces enfants du Darfour.

 

Pour éviter que les enfants évacués vers la France ne fassent la douloureuse expérience d’un parcage en zone de rétention ou d’un placement dans un orphelinat saturé, L’Arche de Zoé organise en France un réseau de 260 familles d’accueil qui s’engagent à prendre en charge bénévolement et à accueillir dans leurs foyers les enfants réfugiés du Darfour. Ce réseau de famille d’accueil s’organise en association indépendante (le COFOD) afin de bien distinguer l’action humanitaire sur le terrain réalisée par L’Arche de Zoé et l’accueil en France par des familles bénévoles sous l’autorité des autorités Françaises et notamment l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).

 

Fin octobre 2007, face à un regain de tension dans l’Est du Tchad et l’imminence d’une attaque de rebelles Tchadiens sur la ville d’Abéché ou est stationnée l’équipe de L’Arche de Zoé, une première évacuation de 103 enfants orphelins du Darfour (dont 98 sont orphelins de leurs 2 parents et 5 sont orphelins de leur mère) est décidée et programmée pour le 25 octobre à 7h30 du matin. Un avion de ligne Boeing 757 est affrété pour transporter les 103 enfants depuis l’aéroport international d’Abéché (Est du Tchad) à l’aéroport international de Reims-Vatry dans l’est de la France où les enfants doivent être présentés à la Police aux Frontières pour l’obtention d’un sauf-conduit qui leur permettra de pénétrer sur le territoire Français pour pouvoir ensuite entamer les démarches d’une demande d’asile.

 

 

L'opération humanitaire sur le terrain

Opération lancée le 14 août 2007

L'opération humanitaire sur le terrain

Opération lancée le 14 août 2007

 25 octobre 2007 : L'explosion médiatique

 25 octobre 2007 : L'explosion médiatique

 

A 6h35 du matin ce 25 octobre 2007, 6 des 30 humanitaires de L’Arche de Zoé, 103 enfants orphelins du Darfour et 3 journalistes français sont arrêtés par la police tchadienne alors qu’ils quittent leur base d’Abéché pour se rendre à l’aéroport.

Moins de 2 heures plus tard, le monde entier découvre dans les médias qu’une équipe humanitaire française a été arrêtée au Tchad après avoir kidnappé ou enlevé à leurs familles 103 enfants tchadiens. Le président Tchadien lui-même fait le déplacement pour déclarer devant les caméras qu’un réseau de trafiquants d’enfants destinés à la pédophilie ou au trafic d’organes a été arrêté. La ministre Française des Droits de l’Homme déclare quant à elle qu’il s’agit d’une opération clandestine de trafic d’adoption. La condamnation d’un acte aussi « crapuleux » est unanime et il ne fait dès lors aucun doute que les « voleurs d’enfants » doivent être sévèrement punis. Ils échappent d’ailleurs de peu à un lynchage public dans les rues d’Abéché.

 

Pendant des mois, cette affaire va faire la Une des médias Français et aura aussi un large écho planétaire. Chaque média y va de son « scoop » ou de ses pseudos « révélations » dans une course frénétique à l’audimat. Les journalistes sont prêts à raconter tout et n’importe quoi du moment que cela fait vendre du papier ou de la pellicule. Et le fait est qu’ils racontent surtout n’importe quoi, et que les records d’audimat s’enchainent.

 

Pour seconder les médias, les politiques ne sont pas en reste et condamnent une opération « clandestine et illégale », malgré l'utilisation de la logistique militaire française. L’Unicef France, par la voie de son président, déclare moins de 48 heures après l’arrestation des humanitaires que les enfants sont bel et bien tchadiens et qu’ils ont été volés à leurs familles. La thèse criminelle ne fait dès lors plus aucun doute...

 

Les images filmées par les journalistes qui suivaient l’opération de l’intérieur sont utilisées, par de savants montages, pour démontrer qu’il s’agissait bien d’une opération clandestine et criminelle.

La « version officielle » est rapidement définie : « 6 humanitaires appartenant à l’ONG L’Arche de Zoé ont été arrêtés à l’Est du Tchad alors qu’ils embarquaient clandestinement à bord d’un avion 103 enfants tchadiens volés à leurs familles dans le cadre d’une opération crapuleuse dont le but de les faire adopter illégalement par des familles Françaises ».

 

C’est cette « version officielle » qui sera majoritairement reprise par tous les médias, à grand renfort de dépêches AFP. Les médias enfonceront le clou en prétendant que toute cette affaire n’est que le fruit du Président de L’Arche de Zoé, Eric Breteau, qui est alors présenté, selon les versions, comme un gourou, un manipulateur, un menteur, un voleur, un salaud, un escroc, un cinglé , un pompier-pyromane, un trafiquant d’enfants, un trafiquant d’adoption, un trafiquant d’organes, un pédophile, etc... Au moins, désormais, quoi qu’il ait à dire pour sa défense personne n’a plus envie ne serait-ce que de l’écouter. 

 

Avant même un éventuel procès, L’Arche de Zoé, son président et ses bénévoles sont cloués au pilori dans l’opinion publique pendant que les politiques « négocient » ce qu’ils appellent la « sortie de crise » à coup de millions d’euros...

 

Ainsi fonctionne le monde politique, et médiatique...

 

 

 

A 6h35 du matin ce 25 octobre 2007, 6 des 30 humanitaires de L’Arche de Zoé, 103 enfants orphelins du Darfour et 3 journalistes français sont arrêtés par la police tchadienne alors qu’ils quittent leur base d’Abéché pour se rendre à l’aéroport.

Moins de 2 heures plus tard, le monde entier découvre dans les médias qu’une équipe humanitaire française a été arrêtée au Tchad après avoir kidnappé ou enlevé à leurs familles 103 enfants tchadiens. Le président Tchadien lui-même fait le déplacement pour déclarer devant les caméras qu’un réseau de trafiquants d’enfants destinés à la pédophilie ou au trafic d’organes a été arrêté. La ministre Française des Droits de l’Homme déclare quant à elle qu’il s’agit d’une opération clandestine de trafic d’adoption. La condamnation d’un acte aussi « crapuleux » est unanime et il ne fait dès lors aucun doute que les « voleurs d’enfants » doivent être sévèrement punis. Ils échappent d’ailleurs de peu à un lynchage public dans les rues d’Abéché.

 

Pendant des mois, cette affaire va faire la Une des médias Français et aura aussi un large écho planétaire. Chaque média y va de son « scoop » ou de ses pseudos « révélations » dans une course frénétique à l’audimat. Les journalistes sont prêts à raconter tout et n’importe quoi du moment que cela fait vendre du papier ou de la pellicule. Et le fait est qu’ils racontent surtout n’importe quoi, et que les records d’audimat s’enchainent.

 

Pour seconder les médias, les politiques ne sont pas en reste et condamnent une opération « clandestine et illégale », malgré l'utilisation de la logistique militaire française. L’Unicef France, par la voie de son président, déclare moins de 48 heures après l’arrestation des humanitaires que les enfants sont bel et bien tchadiens et qu’ils ont été volés à leurs familles. La thèse criminelle ne fait dès lors plus aucun doute...

 

Les images filmées par les journalistes qui suivaient l’opération de l’intérieur sont utilisées, par de savants montages, pour démontrer qu’il s’agissait bien d’une opération clandestine et criminelle.

La « version officielle » est rapidement définie : « 6 humanitaires appartenant à l’ONG L’Arche de Zoé ont été arrêtés à l’Est du Tchad alors qu’ils embarquaient clandestinement à bord d’un avion 103 enfants tchadiens volés à leurs familles dans le cadre d’une opération crapuleuse dont le but de les faire adopter illégalement par des familles Françaises ».

 

C’est cette « version officielle » qui sera majoritairement reprise par tous les médias, à grand renfort de dépêches AFP. Les médias enfonceront le clou en prétendant que toute cette affaire n’est que le fruit du Président de L’Arche de Zoé, Eric Breteau, qui est alors présenté, selon les versions, comme un gourou, un manipulateur, un menteur, un voleur, un salaud, un escroc, un cinglé , un pompier-pyromane, un trafiquant d’enfants, un trafiquant d’adoption, un trafiquant d’organes, un pédophile, etc... Au moins, désormais, quoi qu’il ait à dire pour sa défense personne n’a plus envie ne serait-ce que de l’écouter. 

 

Avant même un éventuel procès, L’Arche de Zoé, son président et ses bénévoles sont cloués au pilori dans l’opinion publique pendant que les politiques « négocient » ce qu’ils appellent la « sortie de crise » à coup de millions d’euros...

 

Ainsi fonctionne le monde politique, et médiatique...

 

 

Déjà paru :

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A paraître bientôt :

Sortie prévue en 2024 !

Plus d'info à venir prochainement.

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Plus d'info à venir prochainement.

A paraître prochainement :

L'IMPENSABLE INJUSTICE

Le 25 octobre 2007, à 6h35 du matin, une équipe d'humanitaires français, composée de médecins urgentistes, d'infirmières et de Sapeur-Pompiers, est arrêtée par la police Tchadienne tout près de l'aéroport militaire d'Abéché, à l'est du pays, non loin de la frontière du Darfour où se déroule un véritable génocide perpétré par le régime Soudanais.

 

Alors que l'opération humanitaire visait à secourir des enfants du Darfour victimes du génocide, 6 des 30 humanitaires français sont emprisonnés, maltraités, presque lynchés. Dans l'heure qui suit leur arrestation au fin fond de l'Afrique, les médias du monde entiers parlent d'un "abominable trafic d'enfants destiné à alimenter des réseaux d'adoption" ; quand ils ne parlent pas de pédophilie, de trafic d'organes, d'essais de médicaments sur des petits enfants africains, etc...

 

Le scandale est planétaire.

 

Cette opération humanitaire, qui avait bénéficié d'un large écho avant son lancement, qui avait des moyens logistiques hors normes comme des avions militaires Français ou encore un Boeing 757, qui prévoyait la présence de la Première Dame de l'époque, Cécilia Sarkozy, à l'arrivée des enfants sur le sol français pour une opération médiatique, est immédiatement qualifiée par l'état Français d'opération "clandestine et illégale". Tout est fait et mis en œuvre pour discréditer les organisateurs de l'opération, et présenter les 103 orphelins du Darfour comme des "enfants tchadiens volés à leurs familles". Des tractations ont lieu rapidement entre l'état Tchadien et l'état Français pour trouver une issue à cette "crise". Les humanitaires sont condamnés en deux mois, sans véritable procès, à 8 ans de travaux forcés, puis immédiatement expulsés vers la France.

 

Pendant ce temps, l'état Français verse 103 millions de dollars au régime génocidaire Soudanais, pourtant sous embargo de l'ONU à cette époque, afin d'éteindre l'incendie diplomatique créé par cette opération humanitaire visant à s'ingérer dans le génocide en cours au Darfour. Ce soutien financier direct à des génocidaires notoires constitue à minima une complicité de crime contre l'humanité, crime pour lequel il n'y a pas de prescription.

 

De retour sur le sol Français, les humanitaires pensaient en avoir fini avec ce cauchemar et espéraient retrouver leurs proches et leurs vies. Il n'en fût rien, bien au contraire.

 

Il leur a fallu affronter de nouveau la prison en France, faire face à un tsunami médiatique invraisemblable, puis résister à plus de 15 ans d'acharnement judiciaire...

 

Ce n'est qu'en 2012, cinq années plus tard, que des pièces du dossier judiciaire ont permis de découvrir que cette cabale avait en fait été imaginée et orchestrée depuis le début par le Ministère Français des Affaires Etrangères, avec la complicité de l'Agence France Presse, bien avant le 25 octobre.

 

Quel courage faut-il pour se lancer dans une telle opération humanitaire, fusse-t-elle une juste et noble cause ? Quelle résilience est nécessaire pour affronter la folie des médias qui engendre tant de haine ? Où trouver la patience et la tempérance quand la justice décide de vous broyer pendant 17 ans ? Comment traverser et surmonter une telle épreuve de vie ?

 

Il est temps de tout expliquer.