Même dans l’adversité, je reste fidèle à ma devise.
Comment une opération humanitaire, au but noble et juste, visant à secourir des enfants menacés de génocide dans la province soudanaise du Darfour, devient en quelques heures une abominable affaire de trafic d’enfants ?
Pourquoi des femmes et des hommes courageux et dévoués, médecins urgentistes, infirmières, sapeurs-pompiers, agissant bénévolement au péril de leurs vies, deviennent après seulement quelques dépêches AFP d’horribles criminels lynchés par les médias et jetés en prison ?
Parce qu’ils ont osé défier les « puissants ». Parce qu’une toute petite organisation humanitaire a agi là où l’ONU et les grandes ONG internationales restent passives quand s’accomplissent les pires crimes contre l’Humanité.
Le Rwanda et le Sud-Soudan n’ont pas servi d’exemples, et le Darfour est devenu un mouroir dans l’indifférence totale de la Communauté Internationale.
L’Arche de Zoé est intervenue, elle, concrètement et efficacement, pour sauver des enfants d’une mort certaine.
L’affront était trop grand et le symbole trop fort pour que la « punition » ne soit pas exemplaire à l’égard de ces humanitaires déterminés.
Et tant pis si cela conduit à mettre des innocents en prison, à briser leurs vies, à humilier leurs proches, et, pire que tout, à renvoyer des enfants dans l’enfer d’une zone de génocide !
L’Arche de Zoé n’est pas qu’une « affaire » ou un « fait divers » qui a fait les choux gras de médias en quête de buzz et d’audimat, c’est avant tout un combat d’hommes et de femmes qui se sont battus pour un idéal humaniste dans un monde devenu fou et profondément inhumain.